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 Sujet du message: Mario Varvoglis docteur en en psychologie expérimentale.
MessagePosté: Jeu Juillet 26, 2012 18:59 
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Docteur en psychologie expérimentale, Mario Varvoglis a mené des expériences sur les états modifiés de conscience au Maimonides Hospital Dream Laboratory à New York et aux Psychophysical Research Laboratories de Princeton. Il est depuis 1998 président de l’Institut de Métapsychique International (IMI), fondation privée reconnue d’utilité publique qui se consacre à l’étude scientifique des phénomènes dits paranormaux : la télépathie, la clairvoyance, la précognition (ou prémonition) et la psychokinèse (ou télékinésie). Fondé en 1919, l’IMI a été l’un des premiers organismes dans le monde à étudier les phénomènes psi (ou métapsychiques) avec une approche à la fois rigoureuse et ouverte, libre de tout parti pris religieux ou philosophique. L’IMI est ainsi une alternative rationnelle aussi bien aux dérives de la crédulité qu’aux excès du scepticisme.

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Pouvez-vous nous expliquer ce qu’étudie la métapsychique ?

Cette partie de la psychologie est composée de deux grands domaines d’étude : les psi réceptifs et projectifs. Les phénomènes de psi réceptif comprennent la télépathie, c’est-à-dire lorsque quelqu’un reçoit par la pensée un message d’une autre personne, la clairvoyance, c’est-à-dire lorsque quelqu’un reçoit une information par rapport à un événement objectif extérieur et distant, et la précognition, ou rétrocognition, lorsqu’est reçu un message concernant un événement dans le futur ou dans le passé. Les phénomènes de psi projectif concernent l’influence qu’une personne peut avoir sur un système physique non vivant ou un système biologique à distance. Les différentes expériences entrent dans l’une ou l’autre de ces catégories. Mais parfois, on est dans le flou, entre les deux. Certaines expériences de précognition peuvent se révéler être aussi des expériences de psychokinèse et vice versa. Par exemple, certaines expériences avec des générateurs numériques aléatoires (GNA), qui produisent des événements aléatoires de type pile ou face, sont caractéristiques. On met quelqu’un devant un GNA et on lui demande d’essayer de prédire si le prochain événement sera pile ou face. Cette consigne revient à lui demander si elle peut faire de la précognition. Est-ce qu’elle peut anticiper quelque chose qui en principe ne peut pas l’être, puisque c’est aléatoire ? Admettons que la personne réussisse à prédire plus souvent que ce que l’on attend d’elle en vertu des lois du hasard. Au lieu d’avoir cinquante réussites et cinquante échecs, elle a soixante-cinq réussites et trente-cinq échecs. Admettons que ça se répète assez souvent pour que, statistiquement, il se passe quelque chose, quelque chose qui soit plus qu’une “simple coïncidence”. Nous avons alors au moins deux possibilités : soit la personne anticipe correctement, soit la personne met une certaine volonté et va influencer le dispositif. Le même phénomène objectif, une abondance de résultats positifs, au-delà de ce que l’on attend du hasard, peut être ainsi expliqué soit par une réception de l’information, soit par une imposition de notre volonté sur le système. Dans les deux cas, les études montrent que ça marche mieux en ayant la conviction qu’on peut le faire. En d’autres termes, la conviction a non seulement un impact sur nous-mêmes, sur notre esprit, mais aussi sur des événements extérieurs. Comment expliquer qu’une personne, en étant convaincue, puisse obtenir des résultats qualitativement supérieurs à ceux de quelqu’un qui doute ? Et pourtant, ce sont des résultats issus d’un système extérieur qui n’a aucun rapport avec les croyances.

C’est peut-être la raison pour laquelle les zététiciens n’ont pas plus de résultats ?

C’est dommage qu’ils aient choisi ce nom, qui est plus subtil que ce qu’ils en font. Le seul vrai zététicien, c’était Marcello Truzzi. C’est le scientifique qui a lancé la zététique, dont l’approche est simplement basée sur une pensée critique, à la fois vis-à-vis des “croyants” et des “sceptiques”. Les soi-disant zététiciens français ont des idées reçues très fortes ; ils ne sont pas du tout neutres. Au lieu d’étudier les méthodes de recherche et les résultats, comme on est censé le faire en science, ils utilisent une méthode beaucoup plus facile et moins chère, ils nous ridiculisent. Il y a une forte tendance en France à identifier la rationalité avec le combat contre tout ce qui est surnaturel, religieux, le triangle des Bermudes, les astrologues, les ovnis, etc. Ils essaient d’insérer la parapsychologie là-dedans, pour pouvoir ainsi tout rejeter en masse. Alors que, premièrement, les expériences donnent des résultats frappants. Et s’ils ne démontrent pas l’existence des phénomènes psi, les sceptiques devraient nous expliquer pourquoi, et comment ils interprètent ces résultats. Deuxièmement, il y a un process scientifique qui existe, un domaine de recherche, c’est absurde de le nier. Les zététiciens nient qu’il y ait des phénomènes, mais en plus ils nient qu’il y ait une science.

Sur quoi portent vos recherches ?

Je m’intéresse particulièrement aux états modifiés de conscience et à leur impact sur des phénomènes comme la télépathie, la psychokinèse et la prémonition. La question est de savoir si certains états augmenteraient, par exemple, le signal psi. On peut s’imaginer ce signal comme une fréquence radio. C’est comme si - bien que ça ne soit pas à proprement parler le cas - il y avait un émetteur qui enverrait un signal et un récepteur qui le capterait et essayerait de le décrire. Nous nous demandons principalement comment faire pour que l’émetteur ou le récepteur ait une émission ou une réceptivité accrue. Nous faisons aussi des expériences de précognition dans lesquelles évidemment il n’y a plus d’émetteur. Mais où il y a un événement futur et un récepteur qui cherche à le décrire. Là, on joue soit sur le récepteur, en essayant de le rendre plus réceptif, soit sur l’importance, sur l’impact de l’événement qui va déclencher la perception. Plus l’événement sera fort et plus la possibilité de capter quelque chose sera importante.

En l’occurrence, la notion d’espace-temps est majeure...

Majeure, parce qu’il y a des lois qui s’appliquent à ce type de signal dans l’espace-temps. En principe, le signal peut partir d’ici et avancer dans l’espace et dans le temps, mais pas reculer. Sur certaines expériences, nous avons l’impression que le signal recule dans le temps. Il y a un événement ici, et avant qu’il ne se produise, la répercussion des informations est déjà là, c’est comme un renversement de la causalité.

Ca existe aussi au niveau quantique...

Feynman a démontré une équivalence mathématique entre l’anti-matière - qui existe bel et bien - et un hypothétique “anti-temps”. On peut considérer l’anti-matière non pas comme des corps “anti” qui bougent dans un espace-temps normal, mais comme des corps normaux qui bougent inversement dans l’espace-temps. C’est une sorte de symétrie. Cette représentation est possible en mathématiques quantiques. Une théorie similaire avait en fait été établie bien plus tôt, avec les équations de Maxwell et les concepts d’ondes avancées et d’ondes retardées. On connaît les solutions d’une équation physique avec des ondes retardées, qui viennent après l’événement. Mais il y a également des solutions qui existent avec les ondes avancées qui viennent avant l’événement. Il existe donc des parallèles avec la physique. Mais est-ce la solution ? Nous ne savons pas pour le moment, on peut juste dire qu’il existe au moins une métaphore. Il est possible que ce soit la bonne approche mathématico-physique, mais il est aussi possible que ça n’ait rien à voir avec la précognition et qu’il faille aller chercher ailleurs.

La sphère militaire s’est aussi intéressée à ce type de sujet. Que pouvez-vous nous dire sur le programme Stargate ?

C’est un programme de recherche militaire qui a commencé il y a trente ans au Stanford Research Institute (SRI). Ses objectifs étaient de décider si les phénomènes psi existaient et dans ce cas, comment les utiliser. Les applications recherchées étaient essentiellement au niveau de l’espionnage psychique, de la collecte d’informations. Ils ont donc commencé par faire passer énormément de tests parapsychologiques à un maximum de militaires. Ils ont ensuite fait un tri en ne sélectionnant que les cinq ou dix personnes qui semblaient avoir des résultats se démarquant systématiquement du reste. Les chercheurs ont ensuite travaillé intensément pendant plusieurs années avec cette “élite”. Le programme a duré vingt-quatre ans et bien que tout soit top secret, des bruits ont circulé et différents services sont venus en dernier recours consulter les espions psychiques - par exemple pour trouver des informations sur un sous-marin russe ou pour de la collecte d’informations sur un site militaire suspect.

Y a-t-il eu des résultats ?

Tout ça est resté complètement classifié jusqu‘en 1995. La fin est en fait arrivée après le dégel des relations avec les Soviétiques, marqué par la chute du mur de Berlin. A cette époque, certains programmes ont été remis en question, dont Stargate, et plusieurs ont été progressivement arrêtés. Pour que des experts puissent se prononcer sur l’arrêt ou la poursuite de ce programme, le Congrès a demandé que soient ouvertes ses archives. En fait, seuls cinq pour cent des dossiers ont été accessibles aux deux experts nommés. Il s’agissait de Ray Hyman, un des plus grands rationalistes des Etats-Unis, plutôt opposé au programme, et de Jessica Utts, une statisticienne de l’UCLA, plutôt favorable au maintien du programme. Hutts a établi certaines preuves significatives de l’existence des phénomènes psi et a conclu en faveur du maintien du programme. Ray Hyman a aussi conclu à l’absence de faille scientifique. Il a admis qu’il y avait apparemment “quelque chose” qui se passait, mais il ne voulait pas reconnaître que les phénomènes aient été clairement prouvés. Il a maintenu que les résultats n’étaient pas assez fiables pour justifier la poursuite du programme. Je connaissais personnellement les principaux chercheurs de Stargate. Le budget était important pour un programme de recherche en parapsychologie, mais pas non plus énorme. Le budget était d’un million de dollars par an, ce qui n’est rien comparé à la recherche médicale ou à la recherche en biologie ou en physique. En tout cas Hyman a été suivi, et sur la base de seulement cinq pour cent du dossier, le programme a été arrêté. Il faut aussi dire qu’à cette période, en 1995, le programme se dégradait complètement. En effet, à la fin des années 1980, la CIA a placé des agents au SRI qui ont rendu la vie de ceux qui y participaient insupportable. De toute façon, la CIA agit partout comme ça, c’est un désastre. Ils étaient tellement sceptiques et remettaient tellement tout en question que l’ambiance est devenue vraiment différente et la plupart des gens sont partis. Pourtant, c’étaient des patriotes convaincus d’agir pour le bien de leur pays. Voilà comment s’est terminé ce programme et maintenant, cette “élite psi” est partie rejoindre d’autres instituts, certains ont même fondé leur propre structure. Quel bilan peut-on faire du programme Stargate ? Est-ce que de nouveaux documents ont été déclassifiés depuis ? Pas plus que ces cinq pour cent, mais les exemples cités sont frappants. De plus, les chercheurs qui connaissent le dossier sont astreints au silence et ne peuvent pas parler sans risquer la prison. Ce programme était un peu à part, parce que tout était caché et même nous, les chercheurs universitaires civils, n’étions pas au courant de ce qui s’y passait. Leur budget n’était peut-être pas énorme, mais c’était bien plus que ce qu’on avait, nous. A Princeton, il y avait deux laboratoires de parapsychologie. L’un était porté sur l’étude du “signal psi” au niveau ingénierie. L’autre - celui où je travaillais - se concentrait sur les aspects psychophysiques de la recherche. Nous avions chacun des budgets de trois cent mille dollars par an, soit la moitié de ce qu’avait le SRI, et on faisait déjà beaucoup de choses... On a sorti par exemple l’auto-Ganzfeld, qui est aujourd’hui considéré comme un des protocoles les plus fiables pour démontrer les phénomènes psi. L’autre laboratoire est connu pour ses travaux sur des générateurs numériques aléatoires. Ils ont réalisé l’une des plus importantes études sur l’influence de l’esprit sur des micro-évènements. Avec celui du SRI, ces deux laboratoires de Princeton représentent la crème de la recherche américaine des années 80 à nos jours.

Qu’en est-il de la recherche européenne ?

L’Europe a rattrapé son retard sur les Etats-Unis. Il y a des centres de recherche en Europe, plutôt universitaires, qui sont en train de devenir tout aussi productifs que les centres américains. En Grande-Bretagne, le principal centre se trouve à l’université d’Edimbourg, où il y a une chaire de parapsychologie qui délivre des doctorats. Il y a plusieurs autres universités en Angleterre, en Hollande, en Allemagne. Par contre en France, il n’y a pas grand-chose, la seule exception étant bien sûr l’IMI. En partant de Princeton, je pensais que l’on pouvait établir quelque chose ici mais je connaissais mal la France, les attaques personnelles, la stigmatisation des recherches, la décrédibilisation de toute personne cherchant à faire quelque chose scientifiquement dans ce domaine.

Qu’est-ce que le Global Consciousness Project (GCP) ?

A la fin des années 70, on savait qu’une personne face à un GNA pouvait changer les proportions de sorties de piles et de faces. Mais, comme je l’ai déjà dit, on ne savait pas si cela était dû à une forme de précognition ou plutôt à une influence de l’esprit sur le système. Puis, à peu près à la même période, des recherches ont montré que le GNA “réagissait”, non pas en présence d’une personne ayant l’intention délibérée de l’influencer, mais simplement en présence d’une personne très émue. Le GNA semblait réagir à la manière d’un baromètre psychique. Roger Nelson, de l’université de Princeton, a par exemple fait fonctionner un GNA portable pendant une séance destinée à provoquer des émotions intenses chez les participants. Il a observé que l’activité du GNA changeait de façon spécifique pendant ces moments de grande émotion, contrairement aux périodes plus neutres, comme pendant les pauses, ou quand “l’animateur” donnait simplement ses instructions. Il semblait donc que le GNA puissent être utilisé comme un détecteur d’évènements à caractère psychologique fort. Ensuite, à l’université du Nevada, Dean Radin a commencé plus spécifiquement à placer des GNA lors d’événements impliquant psychologiquement une population importante - de l’ordre de cent mille ou un million de personnes - pour voir si on enregistrerait quelque chose de spécifique lié à l’évènement. Ca a commencé avec les oscars puis avec des événements sportifs et il y a de nouveau eu des changements caractéristiques au niveau des GNA, comparativement aux lois du hasard. Enfin, en 1998, Roger Nelson a décidé de lancer le GCP, ce qui consistait essentiellement à créer un réseau global de GNA qui collecterait en permanence des données aléatoires et agirait comme une sorte de sismographe mondial de la psyché humaine ou de la conscience collective. Petit à petit, des GNA ont été placés dans différents laboratoires autour du globe. Actuellement, il y en a plus de soixante-dix qui envoient à tout moment leurs données au serveur central de l’université de Princeton. Cela nous permet de voir ce qui se passe quand des évènements importants et inattendus se produisent. On ne peut pas toujours surveiller ce qui se passe, mais après un évènement important, on peut vérifier si le réseau de GNA a réagi d’une façon ou d’une autre. On a observé un certain nombre de déviations par rapport aux lois des probabilités, associées à des évènements ayant attiré l’attention de plusieurs millions d’individus - par exemple pendant les funérailles de Lady Di. Mais, depuis la création du programme, les données les plus importantes ont été enregistrées lors des attentats du 11 septembre 2001. Des pics sont apparus sur les graphes juste avant les attaques elles-mêmes, et ça continué pendant des heures, jusqu’au lendemain. Cela nous amène bien sûr à se demander si on ne pourrait pas finir par utiliser ce genre de système comme un système d’alerte par anticipation, est-ce qu’on pourrait arriver à anticiper un évènement néfaste en observant les variations des GNA ? En tout cas, le GCP montre que quelque chose provoque un pic à un moment donné. Maintenant quoi, c’est ce qui est difficile à interpréter. On parle de conscience collective, ou de l’inconscient collectif, mais en fait, on est très limité est au niveau des explications théoriques.

Avez vous fait des tests pour savoir si vous possédiez des capacités psi ?

Il y a toutes les chances pour que, potentiellement, chacun ait des capacités psi - donc les chercheurs y compris. En général, les personnes qui s’intéressent à ce sujet - au point d’en faire leur sujet de recherche - ont vécu une sorte d’expérience psi au moins une fois dans leur vie. Bien que nous ne soyons sans doute pas comparables à des sujets psi “doués”, il est probable que les expérimentateurs, voyant suffisamment de phénomènes, finissent par se convaincre de leur existence. Et au fur et à mesure qu’ils se convainquent, le phénomène s’amplifie chez eux. Ca complique un peu la recherche, parce qu’on ne sait plus si c’est le sujet de l’expérience ou l’expérimentateur qui, inconsciemment, provoque le phénomène.

Certaines expériences semblent montrer que le phénomène se communiquerait dans l’espace sur de grandes distances...

En ce qui concerne la télépathie, rien n’indique que la distance soit un facteur pertinent. Il faudrait peut-être faire l’expérience entre ici et Jupiter pour en être certains, mais sur Terre en tout cas, le facteur spatial ne semble pas rentrer dans l’équation. Peut-être parce que ces phénomènes ne passent pas dans l’espace. Peut-être que l’information passe dans une autre dimension. Les physiciens parlent aujourd’hui de plusieurs dimensions, certains parlent de onze dimensions avec quatre utilisables. Une possibilité serait que les phénomènes psi se déroulent dans le temps plutôt que dans l’espace. Par exemple, si je devine ce que l’émetteur voit, on peut penser que c’est parce que l’émetteur m’envoie un message dans l’espace. Mais en fait, en tant que récepteur, je verrai finalement l’image-cible une demi-heure après que le transmetteur me l’ait “envoyée”, au cours du débriefing de l’expérience. Comment savoir, si j’ai réussi à trouver la bonne image, si c’est parce que j’ai réussi à capter le signal de l’émetteur ou si c’est parce que j’ai vu l’image par précognition pendant le débriefing ? En d’autres termes, il se pourrait que ce qui ressemble à de la télépathie - c’est-à-dire tous les phénomènes de psi réceptif - puisse être expliqué par la précognition. On a alors plus besoin d’expliquer la transmission de l’information dans l’espace, seulement dans le temps.

Pourrait-on avoir un état des lieux de la recherche ?

En ce qui me concerne, il y a certains phénomènes qui sont très bien établis au niveau expérimental. Une des anomalies les mieux étudiées, c’est la précognition. Aujourd’hui, la démonstration est affinée au point de pouvoir commencer à penser à des processus cognitifs spécifiques liés à la précognition. Dans une des expériences les plus récentes, on cherche à savoir comment une personne réagit physiologiquement à un événement futur. Le corps, avec ses réactions, est l’instrument de détection de la précognition. On branche des capteurs, les mêmes que ceux utilisés pour les détecteurs de mensonges, mesurant la conductivité de la peau qui est liée au taux de stress. A un moment aléatoire, la machine introduit un bruit fort, comme une explosion. On sait très bien comment le stress de la personne va monter juste après le moment où elle entend le bruit, il y aura un pic dans le taux de conductivité de la peau. Mais que se passe-t-il si on regarde le graphe des quelques secondes avant que la personne n’ait entendu le bruit ? On remarque alors qu’il y a un pic similaire, mais plus faible. Si on compare les courbes du moment précédant un bruit avec celles précédant un moment de silence, on observe une différence frappante. Cette expérience a été faite par plusieurs centres de recherche et à chaque fois, on trouve cet effet de pressentiment. Le corps réagit de manière adaptée à ce qui va arriver. Pourtant, d’un point de vue rationnel, il n’a aucun moyen de savoir ce qui va se passer, puisque l’alternance entre bruit et silence est aléatoire. L’autre anomalie maintenant bien établie, c’est la biopsychokinèse, l’influence de l’esprit sur les systèmes vivants. Il s’agit d’influence aussi bien au niveau micro, des bactéries, qu’au niveau macro, des êtres vivants. Il existe maintenant des dizaines d’expériences qui montrent systématiquement qu’il y a un effet à distance sur des systèmes biologiques, et qu’il ne peut pas être attribué à un effet placebo, à de la suggestion. Les protocoles impliquant la distance et les micro-organismes excluent ce genre d’explications. Donc, de façon générale, je dirais que nous savons au moins que les phénomènes psi tels que la précognition existent. Et nous savons qu’il est possible d’influencer des êtres vivants à distance. En revanche, en ce qui concerne d’autres phénomènes, nous ne sommes pas encore aussi sûrs. Par exemple, si on démontre la possibilité d’influencer du non-vivant, est-ce le même phénomène qu’influencer un système biologique, ou est-ce autre chose ? On a beaucoup de chemin à faire au niveau théorique. Il n’y a rien de généralement accepté pour expliquer par exemple comment un signal peut passer du cerveau d’une personne à celui d’une autre et l’affecter.

Le cerveau joue-t-il un rôle dans ces processus ?

On ne sait même pas ça. On sait simplement qu’il y a des interactions anormales entre une personne et son environnement, ou entre une personne et son propre futur. On ne peut pas encore expliquer la nature de ces interactions. Il y a des théories, il y a des hypothèses physiques, par exemple basées sur les hyperdimensions ou la symétrie du temps, et il y a des théories mentalistes qui disent que l’esprit est qualitativement différent de la matière, qu’il obéit à ses propres lois. Mais il n’y a pas de consensus sur ces différentes hypothèses.

Et pour trouver, que vous faudra-t-il ?

Du temps, de l’argent, que le terrain soit neutre et pas miné constamment. Il faut que nous sortions de la survie. Peu de chercheurs peuvent se payer une recherche visionnaire. Il n‘y a qu’une dizaine de centres dans le monde qui peuvent investir dans des programmes de recherche sur le long terme et toutes les percées viennent de ces centres. Il faut se rendre compte qu’en ce qui concerne les applications potentielles, on n’en est même pas au niveau auquel en étaient les chercheurs atomistes du début du siècle. Au départ, la recherche était purement fondamentale, il n’y avait aucune application en vue, puis ils ont fait la bombe. Personnellement, je ne préfère pas mettre l’accent sur les applications, parce que l’expérience du nucléaire n’est pas très encourageante. L’homme n’est sans doute pas assez mature pour gérer des applications à ce phénomène.

Est-ce que ça peut représenter un danger ?

Je ne sais pas. De nombreux chercheurs soutiennent que c’est qualitativement différent. Que la nature de ces phénomènes mettrait en avant le relationnel. C’est une nouvelle écologie qui implique l’homme et l’environnement de manière très étroite. Et cette écologie de l’esprit ne peut pas soutenir une économie séparatiste. Ces phénomènes demandent une relation qui dépasse l’ego et les préoccupations personnelles. Longtemps, la plupart des chercheurs impliqués, moi inclus, ont dit que ça ne pouvait pas être systématisé ni utilisé, parce que pour que ces phénomènes se produisent, il faut être dans une dynamique d’ouverture et de communication. Si c’est vrai, on est condamné dans la société actuelle à ne jamais avoir d’applications fiables. Malgré tout, il existera toujours des personnes qui arriveront à contourner cette règle. Je ne sais pas si les phénomènes psi peuvent être utilisés contre l’humanité, s’ils peuvent être dépersonnalisés et utilisés à mauvais escient. Mais on peut-être peut-on les détourner. En tout cas, le plus important est de ne pas nier l’existence de ces phénomènes et de prétendre qu’ils n’existent tout simplement pas. Si ça reste “officiellement” non existant, ça tombera dans la main des sectes ou autres, qui n’ont rien à faire des opinions scientifiques et qui vont foncer, eux, jusqu’à ce qu’ils arrivent à l’exploiter. La meilleure protection contre les abus serait de rendre publique la connaissance que nous avons des phénomènes psi et d’ouvrir la voie à un processus scientifique sain, un processus d’échange, de débat et de recherche.

Source : http://www.digital-athanor.com/PRISM_ES ... rticle=116

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