Une roche créée par la pollution humaine : cette découverte fait l’effet d’une bombe chez les géologistes !

Sur les rivages anglais, une roche étrange et d'une structure complètement nouvelle est en train de naître à partir de déchets industriels, vieux de seulement quelques décennies.

Sur les côtes anglaises de Cumbria, des chercheurs ont identifié une nouvelle roche formée... à partir de déchets industriels. En seulement 35 ans, les résidus de fonderie abandonnés en bord de mer se sont solidifiés au contact de l'eau salée et de l'air, créant un matériau aussi compact que les roches naturelles.

Une formation éclair qui bouscule nos connaissances géologiques

Dans leur étude, publiée en avril dans Geology, les chercheurs expliquent avoir surtout été étonnés par la vitesse du phénomène. En fouillant ces blocs de roche, les scientifiques ont découvert un rivet de canette en aluminium, daté d'après 1989. C'est ce détail qui a permis de dater la formation : cette nouvelle roche s'est donc formée en à peine trois décennies. Une vitesse fulgurante à l'échelle géologique, qui montre que l’activité humaine peut désormais générer des formations rocheuses bien plus vite que la nature.

Les tests en laboratoire ont montré que les dépôts de la zone étudiée contiennent du calcium, du fer, du magnésium et du manganèse, des éléments très réactifs. En contact avec l'eau de mer et l'air, ces éléments créent rapidement des ciments naturels qui soudent les dépôts, formant une roche bien plus vite que dans le cycle naturel des roches sédimentaires.

Les déchets humains s’invitent partout dans le monde

Ce n'est pas la première fois que les déchets humains deviennent matière géologique. À Madère, ce n'est pas de la roche qui se forme, mais une croûte.

Depuis 2016, les scientifiques observent l'apparition d'une fine couche de plastique fondu, principalement du polyéthylène, incrustée directement dans les rochers du littoral. Chauffé par le soleil, frotté par les vagues, ce plastique adhère à la pierre et ne s'en détache plus. La croûte recouvre déjà près de 10 % de certaines zones rocheuses.

Toutes ces formations artificielles modifient les habitats côtiers, perturbent les échanges naturels entre roches, algues et faune sauvage en plus de permettre la libération en continu de microplastiques dans les écosystèmes marins. Cette découverte révèle un nouveau témoin inquiétant de la manière dont notre pollution peut façonner la nature autour de nous.

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