Nous sommes en 1940, dans le Nord de la France, la population vit sous l’occupation allemande, notamment le village d’Amettes.(62 Pas-de-calais)
Devant la maison de St Benoît-joseph Labre,
né le 26 mars 1748 à Amettes, qui appartenait au diocèse de Boulogne-en-Artois, mort le 16 avril 1783 à Rome, est un sans domicile fixe français qui pélerina sur les routes d'Europe. Surnommé le « Vagabond de Dieu ». Il est le saint patron protecteur des célibataires, des mendiants, des sans domicile fixe, des pèlerins, des itinérants et des personnes inadaptées.Une conversation entre 4 allemands et un paysan du coin. Ceux-ci veulent loger leurs 4 chevaux dans la maison du saint. Le rural leur déconseille car cela ne se fait pas, il y aurait un manque de respect. Mais les allemands n’en ont cure. Ils ont traversé et essuyé leurs bottes sur la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Hollande, la Belgique et ils ne vont pas s’arrêter devant cette bâtisse, par respect. Le respect, c’est à eux qu’on le doit, eux les vainqueurs et les dieux sont avec eux. D’ailleurs, en ce moment même, leurs enfants n’apprennent-ils pas, en chantant et en martelant du pied en classe sous la baguette de leur professeur, qu’il n’y a qu’un seul dieu, qu’il se trouve à Berlin et que c’est leur führer ?
Fort de tous ces éléments en leur faveur, ils décident, suivant leur première idée, de descendre vers la demeure. Arrivé au milieu de la prairie, les chevaux s’arrêtent. Les allemands se regardent, ne comprennent pas et obstinés, ils frappent de leurs talons les flancs arrières des chevaux pour les faire avancer, jurent dans toutes les langues des grossièretés non retranscrites ici, en appellent au bon Dieu même dans des termes peu courtois mais rien n’y fait, les chevaux n’avancent plus d’un sabot et se mettent plutôt à hennir, à piaffer, à ruer comme des diables dans l’eau bénite.
Devant cet état de fait après quelques minutes, les allemands décident de rebrousser chemin, l’air tout penaud sans rien dire, ni comprendre comme des pécheurs revenant bredouille, tandis que les chevaux se calment en remontant conscients que ce gîte ne leur convenait pas.
Certes, ce ne fut pas la fuite en Égypte pour les allemands, mais souhaitons qu’ils trouvèrent une autre crèche en ayant un peu plus d’humilité...
La maison natale de St Benoît-Joseph Labre aujourd'hui :
