Oui le conseil punit les "mauvais" maçons, s'ils se font prendre !
c'est exactement comme pour la justice dans la société, pas vu pas pris d'une part, et ceux qui ont des "relations" ne sont que très rarement inquiétés.
Comme dans la société, il y a de tout partout.
Oui la plupart des anciens présidents de la République étaient franc-maçons, mais tous ne le sont pas, il et vrai que certaines obédiences sont assez ou clairement élitistes, d'autres sont plus ouvertes, certaines diffèrent aussi par leur attachement politique ou religieux.
Il n'y a pas que des politiciens qui sont franc-maçons, des écrivains, musiciens, artistes, Benjamin Franklin, Voltaire, initié quelques semaines avant sa mort, Frédéric II, Goethe, Mozart, George Washington, Jules Ferry, Théodore Roosevelt, Simon Bolivar ou le duc de Kent...
Voici un document que j'ai trouvé sur internet, assez complet, sur l'obédience du Grand Orient de France (GODF), dans lequel vous rouverez pas mal d'informations intéressantes (ps : je ne suis pas sponsorisé par le GODF
)
Citation:
"PORTES OUVERTES SUR LE GRAND ORIENT DE FRANCE"
Réputée secrète et refermée sur elle-même, la franc-maçonnerie a entrepris, depuis plusieurs années d’ouvrir ses portes et de se faire mieux connaître du grand public. C’est dans cet esprit que le Grand Orient de France (le GOF), une des quatre principales obédiences franc-maçonnes française, a aménagé, rue Cadet, dans le 9ième arrondissement de Paris, un Musée de la franc-maçonnerie, ouvert au grand public et organise chaque semaine des visites guidées pour présenter l’histoire et le fonctionnement de la franc-maçonnerie.
En ce samedi 5 mai, quelques quarante membres de l’Amicale avaient rendez-vous rue Cadet, au pied d’un grand immeuble à l’architecture moderne, dont la grande façade de verre et d’acier fait contraste avec les immeubles de style « haussmannien » qu’on trouve dans le quartier. Ce bâtiment abrite le siège du GOF, des bureaux, de nombreuses salles de réunions et, ce qui nous intéresse aujourd’hui, le musée de la franc-maçonnerie.
Véronique Châtel a, une fois encore, parfaitement organisé cette visite. Une fois rassemblée, notre petite troupe a été conduite par un guide, très souriant et très compétent, dans le dédale des couloirs et des escaliers. Nous devons faire silenceen cheminant dans les couloirs pour ne pas troubler les travaux des « ateliers » qui sont en réunion au moment de notre visite.
Un peu d’histoire
Notre guide nous emmène tout d’abord dans une très grande salle servant à des réunions de prestige. Ces quelques instants sont réservés à nous présenter l’histoire de la franc-maçonnerie.
Symboliquement, la franc-maçonnerie remonte à la création du monde : les francs-maçons ont d’ailleurs adopté un calendrier qui commence à cette date : 4000 ans avant J.C. Tout aussi symboliquement, les francs-maçons célèbrent la construction du Temple à Jérusalem (10ième siècle avant J.C.) comme un premier «grand oeuvre ».
Au Moyen Age, en Occident, les bâtisseurs de cathédrales, d’églises ou de châteaux forts, vont former un groupe à part : architectes et chefs de chantier, ainsi que leurs aides, tailleurs de pierre, charpentiers, maçons, sculpteurs, menuisiers, forgerons, tous ceux qui, à un titre ou à un autre, participent à l’oeuvre, échappent alors aux servitudes seigneuriales. Ils constituent, dès le 13ième siècle, un « franc métier » et deviennent francs-maçons, « franc » ayant alors les sens de libre et traduisant la possession d’un statut personnel et professionnel indépendant des juridictions seigneuriales et féodales. C’est au sein de ces associations, les loges, que les règles de l’art de construire sont transmises. Cette transmission des secrets est une initiation.
Après les grands troubles des 14° et 15° siècles et la récession des grands chantiers, les associations de francs-maçons végètent ou disparaissent. Parfois, les loges subsistent en accueillant en leur sein des personnes de la noblesse ou de la bourgeoisie, qui n’avaient aucun rapport avec le métier : ces personnes sont appelées « maçons acceptés ». Ainsi, la maçonnerie « opérative » évolue vers la maçonnerie « spéculative » ou philosophique. En reprenant les rites et les symboles des francs-maçons des siècles précédents, les nouveaux initiés s’engagent dans une nouvelle recherche, un nouvel art. Mais des divisions apparaissent
dans les interprétations : la franc-maçonnerie se partage en multiples courants spirituels et en tendances opposées, voire rivales.
Telle est la situation au début du 18° siècle en Angleterre lorsque quatre loges londoniennes se réunissent, en 1717, pour constituer la Grande Loge de Londres, qui se donne les pouvoirs d’unifier l’ensemble de la maçonnerie sous la tutelle de son grand maître. Quelques années plus tard, en 1723, la Grande Loge de Londres publie le livre des Constitutions, qui est considéré comme le règlement originel de la franc-maçonnerie contemporaine. A noter que ces Constitutions ont été signées par James Anderson sous l’inspiration d’un huguenot français, Jean-Théophile Désagliers.
A partir de Londres, la franc-maçonnerie va se développer rapidement en Angleterre puis en Europe et dans les colonies anglaises d’Amérique. En France, vers 1740 on compte une dizaine de loges à Paris et une quinzaine en province. En 1789, Le Grand Orient de France contrôle soixante loges à Paris, quatre cent quarante huit en province, dix-neuf à l’étranger et dix-huit dans l’ Armée du Roi, l’ensemble regroupant soixante-dix mille maçons.
Le Grand Orient de France est créé en juin 1773, sous l’autorité du duc de Chartres, futur duc d’Orléans.
On attribue alors à la franc-maçonnerie des influences nombreuses dans les événements qui secouent le monde occidental. En Amérique, des francs-maçons jouent un rôle important dans la révolte de 1774 et la naissance de l’Union. Le renouveau intellectuel du siècle des Lumières est attribué en partie aux maçons : Condorcet, Lalande, Choderlos de Laclos, Marmontel, Montesquieu et de nombreux savants et philosophes sont initiés. André Le Breton, imprimeur-libraire, connu comme l’éditeur de l’Encyclopédie, avait lancé l’idée d’adapter en France la Cyclopédia, qui avait été mise au point par un maçon anglais, Chambers.
C’est également dans les loges que se développe une pensée politique de progrès portée par des personnalités fortes comme Marat, Desmoulins, Couthon, Lafayette, Mirabeau, Danton, Babeuf.
Sous l’Empire, comme en Angleterre ou en Amérique, la franc-maçonnerie se manifeste au grand jour et prend presque un caractère officiel. Les loges sont, en particulier, très nombreuses dans l’armée.
Sous la Restauration et la monarchie de Juillet, le Grand Orient fonctionne sans incident grave mais une évolution se dessine : les notables de l’aristocratie et de la grande bourgeoisie s’éloignent des loges dont le recrutement s’étend alors vers la moyenne bourgeoisie, voire la petite. Sous le Second Empire, le Grand Orient est protégé et contrôlé par le gouvernement.
Les maçons jouent un rôle important dans l’affermissement du régime républicain et décident, lors du convent de 1877 d’abandonner toute référence à l’obligation de la croyance en Dieu, qui avait jusqu’alors figuré dans la constitution du Grand Orient.
Sous la troisième République la franc-maçonnerie française dispose d’une grande influence politique et de nombreux projets de loi sont préparés dans le silence des temples avant d’être votés par le Parlement.
Le gouvernement de Vichy interdit la maçonnerie dès le mois d’août 1940 ; les biens maçonniques sont confisqués et les maçons sont chassés des fonctions publiques. Ils sont soumis à des mesures vexatoires. Comme les juifs, les gitans, les communistes, les homosexuels, les francs-maçons sont pourchassés par les nazis et emmenés vers les camps de concentration.
Lors de l’occupation de Paris par les troupes allemandes, le siège du Grand Orient est mis à sac. Les archives du Grand Orient ont été dispersées au grand dam des nazis qui espéraient trouver des fichiers utiles à leur activité répressive. Curieusement, les nazis laissent en état le plus ancien temple qui était aménagé au siège du Grand Orient, rue Cadet. Une seule explication apparaît plausible : en maintenant ce temple dans son état d’origine, les nazis et leurs alliés vichystes voulaient sans doute disposer d’un exemple de temple pour pouvoir établir une contre-propagande à l’influence de la franc-maçonnerie. Ce respect, involontaire ou non, donne aux visiteurs d’aujourd’hui, la possibilité de voir dans son état d’origine un temple tel qu’il apparaissait aux maçons du 19ième siècle.
Le Musée de la franc-maçonnerie
Il est aménagé au rez-de-chaussée de l’immeuble. On va y trouver de nombreux documents et objets qui ont appartenu à des personnalités ou qui témoignent de l’histoire de la franc-maçonnerie. On trouve un exemplaire de l’édition originale des Constitutions, d’Anderson.
L’activité franc-maçonnique repose largement sur l’emploi des symboles. Souvent ces symboles ont une origine religieuse, biblique comme le Delta lumineux ou triangle divin. On trouve également bien évidemment les symboles traditionnels comme le compas ou l’équerre, instruments des architectes et bâtisseurs. D’autres symboles sont hérités des sociétés secrètes initiatiques du passé, de l’antiquité égyptienne, grecque ou romaine. Ces symboles peuvent aussi signifier l’activité maçonnique : la recherche de la lumière, de la sagesse mais aussi tout ce qui manifeste la solidarité, la fraternité, l’égalité, qui sont autant de valeurs fortes.
Le musée fourmille de ces objets qui ont, depuis deux siècles, été utilisés par des francs –maçons et qui ont été retrouvés dans les coffres et les armoires : ce sont des témoignages précieux d’une longue histoire que notre guide, enthousiaste et chaleureux, nous raconte avec plaisir. Il répond avec simplicité aux nombreuses questions des visiteurs.
Mais malgré l’obligeance de notre guide, certaines interrogations demeurent : à quoi servent toutes ces réunions, ces ateliers, ces loges ? Quels sont les pouvoirs réels des francs-maçons ? Leur influence dans la société est-elle aussi grande qu’on le dit parfois ? Nos interrogations resteront sans réponse. Le Grand Orient de France nous a ouvert largement ses portes mais il a conservé tous ses secrets..."