Bonsoir,
Cette confession est délicate pour moi. D'abord je dirai que c'est peut-être
plus simple ainsi parce que mon anonymat est préservé et aussi parce que je m'adresse à des personnes de tous âges qui ont une approche de la vie soit plus fantaisiste pour certains et plus ouverte pour d'autres.
C'était en 1997, au mois de juillet. ma meilleure amie, une jeune femme de 52 ans luttait depuis six mois contre un cancer généralisé. depuis l'annonce officielle de sa maladie elle n'avait pas souhaité me voir ou être vue de moi. Nous avons donc communiqué régulièrement par téléphone durant toute cette période. Vers le 24 25 juillet je ne me souviens plus de la date précise mais c'était la nuit de mercredi à jeudi j'ai fait d'après moi un cauchemar absolument horrible. Quelques jours plus tôt mon amie m'avait fait la confidence qu'elle avait le sentiment que tout ce qu'elle voyait désormais n'était qu'éphémère qu'elle avait la conviction que c'était la fin. Cette fameuse nuit, je me suis surpris entrain d'étouffer, d'ouvrir la bouche, d'happer l'air désespérément à plusieurs reprises mais sans succès. je commencais à paniquer, à m'agiter dans tous les sens, je me redressai, je luttais pour respirer mais rien ! pas un soupson d'oxigène ne parvenait à mes poumons. Une peur monumentale s'est alors emparée de moi, une peur panique, je suppliais, je pleurai pour respirer ne serait-ce qu'une dernière fois normalement comme avant et cela à duré duré duré. ce cauchemar était tellement prenant et fort que je me suis réveillé en sueur et à bout de souffle. vaincu par mon cauchemar.
le lendemain, un coup de téléphone de suisse m'annonçait le décès de ma meilleure amie. J'étais effondré et ma peine fut si grande qu'encore aujourd'hui il m'est difficile de parler d'elle. Le jour de son enterrement en Bourgogne là où elle avait toujours trouvé asile où elle s'était toujours sentie bien, son mari sous l'effet de l'alcool s'est mis à me raconter les derniers instants de son agonie. Et là j'ai revécu mon cauchemar à l'identique. Cet appel à l'aide, ce désespoir, cette angoisse si profonde,
cette lutte perdue d'avance etc..........
cet évènement a eu lieu au même moment que mon cauchemar. par bonheur pour elle, les médecins lui ont administré une dose de morphine plus forte, la plongeant dans le coma. Son passage dans l'autre monde a été ainsi plus paisible. Rien d'autre à dire!
Les liens qui nous liaient. Moi, fou amoureux d'elle depuis l'âge de 14 ans. et quelque part j'espère qu'elle m'a aimé aussi ou sinon autant que j'ai pu l'aimer. je la pleure tous les jours même si ma vie est heureuse même si je n'ai jamais vécu avec elle. Une femme comme elle était unique, miraculeuse, presque irréelle un songe dans un songe. Pardonnez-moi mais je ne peux plus..........
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