Voilà les dernières nouvelles.
Article paru le 18 novembre, dans un journal de la région. Bonne lecture.
" La lumière de novembre qui baigne le cimetière de Chaillac (Haute-Vienne) est propice aux mystères. Depuis la parution de notre article consacré aux tombes mystérieuses il y a dix jours, le lieu a connu une étrange activité.
Les visiteurs ne sont pas tous là pour voir de leurs propres yeux les étranges sépultures qui sortent de terre, la plupart part en quête de mobilier funéraire disparu sur les tombes familiales. Une jeune femme a cherché en vain un Christ de marbre, « je n’ai pas fait le tour du cimetière, je reviendrai, c’était une pièce qui a disparu sur la tombe de ma grand-mère, elle a dû être utilisée ailleurs, je trouve cette pratique scandaleuse ».
Pas de nouvelle tombe, mais des embellissements
Les personnes âgées qui vivent dans le bourg ont été stupéfaites par l’annonce de ces nouvelles tombes anonymes. «J’ai fait le tour avec ma s?ur, c’est la pagaille dans le cimetière ! » martèle une octogénaire. Une élue du conseil municipal a retrouvé un bouquet de fleurs artificielles disparu de la tombe de son époux qui avait été redistribué sur un autre caveau. Comme beaucoup de personnes, elle n’a pas cherché à officialiser une plainte. «Depuis le début du mois, nous n’avons pas constaté de nouvelles tombes. Pourtant, nous avons pu nous rendre compte que les plus suspectes d’entre elles étaient toujours entretenues », précise le maire, Jean-Pierre Granet. Les « faiseurs de tombes » sont venus ces derniers jours et ont poursuivi leur oeuvre de décoration et d’embellissements. Quand sont-ils venus ? Nul ne le sait. Les gens sont interpellés par ces sépultures. La plus étrange, celle qui est constituée d’un carré de terre relevé orné d’un Christ fiché dans l’argile glace le sang.
Une partie du voile levé
Un voile a cependant été levé à la faveur de la publicité faite autour de cette étrange affaire. « Une famille est venue se plaindre à la mairie et nous a annoncé qu’elle entretenait de très vieilles tombes familiales sur le cimetière. Trois d’entre elles, sans nom, sans numéro de concession, étaient au coeur de nos suspicions. Elles n’apparaissaient pas sur le cadastre, les gens ne possèdent pas de titre de propriété mais ils les entretiennent. Ces trois sépultures ont été rasées il y a quelques mois par la gendarmerie qui a mené une enquête, en ma présence et celle d’un agent municipal. Les gens sont revenus, les ont refaites et n’ont rien dit aux services municipaux ».
Le maire aurait bien aimé que l’énigme des cinq autres tombes soit aussi rapidement résolue. « Lorsque des tombes débordent, comme on peut le voir, sur des allées, lorsqu’un lourd ouvrage en fer forgé est déplacé d’une tombe sur un espace vierge, nous n’avons plus aucun doute, il y a quelques chose de suspect ». Le maire et plusieurs personnes ont bien essayé de débusquer le ou les malfaisants, mais le filet était un peu trop lâche. « Depuis le 9 novembre, rien n’a évolué. Nous avons bien quelques doutes. Quelle détresse peut-il y avoir derrière de tels actes ? J’espère que c’est de la détresse et non de la malveillance ».
La quiétude du village limousin risque néanmoins d’être quelque peu perturbée, des médias nationaux sont déjà venus sur place pour tenter de résoudre le mystère du cimetière de Chaillac. Laurent Borderie "
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