TOS a écrit:
Alors là je ne sais franchement pas quoi te dire. J'aurais tendance à répondre que oui, parce que c'est raconté. En réalité j'y crois et c'est tout. C'est comme pour pas mal de phénomènes paranormaux, on peut y croire sans avoir forcément vécu quelque chose. Après, comme je le dis souvent, c'est une question de foi. Certains ont besoin de preuves, d'autres non. Ce n'est peut-être pas la bonne manière de faire, mais je ne demande pas systématiquement des preuves. Chacun sa manière...
C'est là que nos points de vue sont fondamentalement divergents. Alors que
croire te suffit, personnellement, je me positionne en termes de
savoir.
Entendons-nous bien, chacun est libre de croire ce qu'il veut. Ce n'est aucunement un problème tant que cela reste confiné aux opinions personnelles.
Le problème éclate lorsqu'on raisonne dans l'absolu. Dans ce cas précis, et pour cause, le relativisme n'a pas sa place. Il n'existe qu'une seule vérité, parce qu'en termes de description du monde qui nous entoure et en l'état actuel de nos connaissances, ce qui est valable pour une personne est valable pour toutes les autres.
J'aimerais ici clarifier ici un malentendu constant dans la présentation qui est faite de la science, notamment dans les milieux gravitant autour du paranormal.
La science ne prétend pas détenir la vérité concernant la description du monde qui nous entoure. Elle cherche simplement à s'en approcher le plus possible, par l'utilisation de la méthode la plus éprouvée à l'heure actuelle pour atteindre ce but, à savoir la méthode scientifique.
Seules certaines croyances ont prétention à détenir la vérité. L'institution scientifique essaye seulement de s'en approcher, tout en sachant pertinemment que son travail restera éternellement provisoire et sujet à révision.
Je referme la parenthèse.
Dans la mesure où il n'existe dans l'absolu qu'une seule vérité, il est donc indespensable, lorsqu'on raisonne dans ce même absolu ("ceci existe" ou "je sais que ceci existe parce que tout un chacun peut le constater"), de se positionner clairement en termes de
savoir et non de
croyance.
Pourquoi ?
Essayons de prendre un exemple fictif, où je tiendrais pour vérité une chose, et toi, son contraire. Comment s'en sortirait-on ? Comment savoir laquelle des deux affirmations est la bonne, puisqu'il ne peut y avoir qu'une seule vérité ? Qu'est-ce qui justifierait que la tienne soit meilleure que la mienne, et inversement ?
Je te laisse imaginer s'il y avait autant de vérités que de gens dans le monde.
Il serait impossible de faire quoi que ce soit, puisqu'on pourrait tenir pour vrai tout et son contraire. C'est la raison pour laquelle le relativisme épistémologique n'est pas viable. Dans l'absolu, il n'est pas possible de dire "à chacun sa vérité".