L'Astrologie est l'art divinatoire qui étudie l'influence des astres sur les événements terrestres et en tire des prévisions pour l'avenir. À l'origine simple étude des astres, l'astrologie suppose une influence de ces derniers sur les comportements humains, censés être mieux compris, et souvent prédits, par leur observation : à ce titre, elle est un phénomène " universel " si l'on tient compte de l'existence d'une astrologie dans les civilisations chinoise et précolombienne. Dans notre aire culturelle, le berceau de l'astrologie est la Mésopotamie du IIIe millénaire av. J.-C., où l'astrologie est le fait des prêtres : les observations astronomiques (et leurs conséquences pour l'établissement du calendrier et du culte) y côtoient une astrologie prévisionnelle, d'abord collective ou réservée aux personnages importants (souverains), puis concernant tous les individus. C'est cette astrologie qui s'étend dans tout le monde gréco-romain à la période hellénistique (l'astrologue Bérose s'installe en Grèce en 330 avant notre ère) : le savoir des Chaldaei ou mathematici rejoint celui des médecins (Hippocrate) ou des philosophes mystiques grecs (Pythagore) et se mêle avec le " déterminisme " ou fatalisme stoïcien pour devenir la religion universelle aux débuts de notre ère. Si les astrologues sont persécutés à Rome, c'est parce que leurs prédictions peuvent être sources de désordres ou parce que les empereurs veulent s'en assurer le monopole. Même si tout le monde ne croit pas à la prédiction, astrologie et astronomie ne font qu'une à cette époque, et jusqu'au XVIIe siècle. Le savoir antique est résumé dans le Tetrabiblos de l'astronome Claude Ptolémée (140 de notre ère).
Le christianisme n'est pas a priori favorable à une doctrine qui contredit à la fois la toute-puissance divine et le libre arbitre de l'être raisonnable. Toutefois, l'astrologie-astronomie est un des arts libéraux du Moyen Âge, et c'est par les savants juifs et arabes (donc, dans un contexte de strict monothéisme) que l'astrologie, fortement mêlée de magie, se répand en Occident au XIIIe siècle à partir de l'œuvre d'Ibn Ezra (XIIe siècle). Elle a toutefois des adversaires résolus (comme Avicenne) et certains (comme Albert le Grand) tentent de préserver la liberté humaine en restreignant le déterminisme astrologique aux animaux. C'est aux XVe et XVIe siècles que l'astrologie devient véritablement à la mode, dans le cadre du renouveau des études grecques qui accompagne la " redécouverte " d'une ancienne théologie à connotation magique (hermétisme) et l'appropriation par les chrétiens de la kabbale juive. Qu'elle croie ou non aux effets de l'astrologie, la Renaissance est sensible à la cohérence d'un symbolisme apparemment conforté par des calculs rigoureux ; l'astrologie tient ainsi une grande place aussi bien dans les sciences occultes (Cornelius Agrippa) que dans une médecine où la " sympathie " tient un grand rôle (Paracelse) et que dans la poésie : l'astrologue le plus célèbre en Occident, Michel Nostradamus, est un médecin et fait connaître ses Prophéties (plus connues sous le nom de Centuries) par des quatrains particulièrement obscurs (1555).
Mais le XVIe siècle est aussi celui où les progrès de la science s'accompagnent de ceux du matérialisme (Pomponazzi) et, en tout cas, du scepticisme : même s'il demeure des astrologues au XVIIe siècle, la révolution copernicienne est fatale à un système trop liéà l'ancienne cosmologie. Désormais, l'astrologie, également en butte aux attaques de la plupart des réformateurs religieux (après les humanistes Érasme et Thomas More, le réformateur Calvin), devient marginale. Elle ne disparaît pourtant pas : les horoscopes et almanachs où figurent les prévisions (c'est l'origine des Centuries de Nostradamus) à destination du peuple demeurent nombreux, mais l'enseignement de l'astrologie est supprimé par Colbert en 1660 et, au siècle suivant, l'idéologie des lumières s'en prend à cette " superstition " comme aux autres manifestations de l'obscurantisme.
La situation n'a guère changé au XIXe siècle et au XXe siècle, qui a toutefois vu les horoscopes devenir une rubrique quasi obligée de la presse populaire. Les ordinateurs facilitent désormais l'accès à l'astrologie en prenant en charge les complexes calculs nécessaires à l'établissement d'un véritable horoscope. À la fin du XXe siècle, cependant, la remise au goût du jour d'un symbolisme approximativement " traditionnel ", combiné aux exigences de la " religion psychologique " ou caractérologique qui a marqué le siècle et fortement relayé par les médias, semble assurer un renouveau de l'astrologie : alors que les tentatives de vérification dites scientifiques (essentiellement statistiques) ne semblent guère convaincre les scientifiques (et singulièrement pas les astronomes), l'astrologie de notre fin de siècle met surtout l'accent sur la connaissance de soi, voie d'accès plus modeste à la maîtrise de sa destinée que la prédiction.
Pour ma part, il est évident que les astres ont une influence certaine sur notre comportement ainsi que sur le comportement des animaux…
Posez simplement la question à n’importe quel jardinier sur une influence lunaire au sujet de ces plantes et légumes….
Mais de là à prédire l’avenir…il y a une marge…
Quant à la soit disant astrologie que l’on retrouve dans les magasines, no comment…
Cela se rapproche plus d’un phénomène marketing que d’un réel travail astrologique, étant donné que pour établir un véritable « portrait astrologique » il y a une quantité de paramètres très importante dont il faut tenir compte…
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