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ROME, 21 jan (AFP) - Une mystérieuse panne paralyse depuis jeudi toutes les télécommandes électriques des voitures, garages et portails de la zone nord-est de la ville d'Aoste, au nord-ouest de l'Italie, et la science semble impuissante face au phénomène.
L'Agence régionale pour la protection environnementale (ARPA) a été saisie, mais a reconnu vendredi ne pas comprendre ce qui se passe.
"Quelque chose d'anormal a été signalé par les habitants. A nous de faire les vérifications nécessaires pour comprendre le fond du problème", a expliqué à la presse un de ses responsables, Giovanni Agnesod.
Les analyses effectuées jeudi sur les champs électromagnétiques n'ont signalé aucune anomalies et les systèmes d'alarmes des habitations se sont révélés en parfait état de fonctionnement.
L'ARPA devait réaliser vendredi des comparaisons entre les signaux émis par les télécommandes de la zone concernée et ceux émis dans le reste de la ville.
En attendant, les habitants des quartiers d'Arco Augusto, Corso Ivrea, Roppoz et de l'hôpital Beauregard à Aoste sont contraints, lorsqu'ils le peuvent, d'ouvrir manuellement leurs portails et d'utiliser leurs clefs pour verrouiller et déverrouiller leurs portes de voitures.
Le phénomène présente certaines analogies avec un autre mystère de la péninsule, celui de Canneto, un quartier d'une commune proche de Messine en Sicile.
Depuis plus d'un an, les habitants de ce faubourg coincé entre la mer et une ligne de chemin de fer signalent des départs de feu dans leurs circuits électriques, des alarmes de voitures qui se déclenchent subitement et simultanément, des batteries de téléphones portables qui se déchargent en un instant.
Une multitude d'experts des chemins de fer, des télécommunications, des compagnies de distribution d'électricité, des vulcanologues et même un éminent scientifique, le professeur Giuseppe Maschio, spécialiste des champs électromagnétiques à l'université de Messine, ont débarqué dans la localité. Mais il ne sont pas parvenus à élucider le mystère.
Le 12 février 2004, les dix sept familles résidentes, soit 39 personnes, ont été relogées à l'hôtel, leurs maisons ont été fermées, mises sous scellés et l'électricité a été coupée. Un an après, ils sont toujours à l'hôtel.
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ROME (AFP) 22-01-2005- Une petite commune sicilienne coincée entre la mer et une ligne de chemin de fer est le théâtre depuis plusieurs semaines d'incendies "mystérieux", mais ses habitants refusent d'y voir la "main du diable", comme l'assure l'un des plus célèbres exorcistes de la péninsule.
Départs de feux inexpliqués, appareils électroménagers brûlés à la suite de court-circuits, compteurs électriques carbonisés: les habitants de Cannetto, un quartier de la commune de Caronia, 3.000 habitants, dans la province de Messine, sont exaspérés, car tout cela échappe à leur entendement. L'affaire a dépassé les frontières de la Sicile et depuis le début de la semaine, elle mobilise une multitude d'experts des chemins de fer, des télécommunications, des compagnies de distribution d'électricité, mais aussi des vulcanologues et un éminent scientifique, le professeur Giuseppe Maschio, spécialiste des champs électromagnétiques à l'université de Messine.
Il ne manque que le prêtre, dont la présence a pourtant été recommandée par le père Gabriele Amorth, exorciste du diocèse de Rome et autorité en la matière, car "ce qui se passe ici arrive quand le démon entre là où on l'autorise à venir", a-t-il déclaré mardi. Mais les habitants de Caronia refusent cette hypothèse. "Le démon, nous on n'y croit pas ici", a assuré le maire Pedro Spinnato. Plus terre à terre, ses concitoyens sont convaincus d'être victimes soit d'un pyromane, soit d'un phénomène physique.
"Nous, on veut deux choses: connaître la vérité et des dédommagements pour les biens perdus", explique à la presse Nino Pezzino, ancien conseiller municipal et porte-parole des résidents de Cannetto. Il accuse la ligne de chemin de fer: "Il y a des preuves que les incendies se sont déclarés juste avant le passage d'un train". Le maire a décidé d'employer les grands moyens. L'électricité a été coupée lundi à Cannetto et les 17 familles résidentes, soit 39 personnes, sont hébergées dans un hôtel aux frais de la commune, le temps que les spécialistes fassent toute la lumière sur le mystère. Les incendies ont cessé avec la coupure du courant et l'arrivée des experts, escortés de carabiniers et de pompiers. Jamais le quartier n'avait connu une telle effervescence.
Pour l'instant, aucune explication n'a encore été trouvée. Des instruments de mesure très sophistiqués utilisés sur les flancs de l'Etna ont été apportés pour déceler l'éventuelle présence d'un champs magnétique. "Si les résultats sont négatifs, il faudra alors exclure cette hypothèse ainsi que celle de phénomènes sismiques", a souligné le professeur Maschio.
La cause la plus plausible restera alors un "phénomène technique" dont l'origne devra être déterminée, a-t-il ajouté. Les résidents de Cannetto croient à cette version. "Nous voulons l'ouverture d'une enquête pour éviter que la faute ne soit imputée à de fantomatiques pyromanes", affirme Nino Pezzino.