Lepisosteus a écrit:
Le "noyau" n'était peut être que de 80 animaux domestiqués, mais ça ne veut pas dire pour cela que tous les bovins domestiques sont directement issus de ce noyau (ce qui serait impossible, consanguinité oblige). Je m'explique: par le biais des échanges entre tribus (qu'ils se soient faits de manière pacifique ou belliqueuse), les tribus ayant acquis des têtes de troupeau ont très bien pu faire se reproduire celles-ci avec des animaux sauvages, élargissant peu à peu leur cheptel, et ainsi de suite...
Tout à fait. C'est probablement en effet de cette façon qu'il faut comprendre les choses : les bovins domestiques sont tous issus d'un même troupeau, retenu par les hommes de l'époque selon certains critères (conformation des animaux, docilité, productivité...). Ce « troupeau » (qui n'en était probablement plus vraiment un, mais une multitude au bout de quelques générations) a cependant été croisé au fil des âges avec d'autres bovidés sauvages ou domestiques, pour éviter les risques de consanguinité et ajouter éventuellement de nouveaux caractères.
Car oui, 80 individus, c'est beaucoup trop peu pour assurer la stabilité sur le long terme d'une lignée. La consanguinité risque rapidement de se manifester. En général, on considère qu'il faut aux environs de 500 individus pour éviter tout risque, mais ce chiffre est à tempérer par un certain nombre de paramètres (hétérogénéité génétique de la population de départ, ses modes de reproduction, sa fécondité...).
machtiern a écrit:
Bref c'est la énième révélation en génétique, comme celle de l'homo sapiens qui serait issu d'une seule lignée africaine il y a 100 000 ans,
Au Moyen-Orient, plutôt (je pense que tu confonds avec le berceau de l'humanité qui se situe
a priori en Afrique, peut-être dans la fameuse vallée du Rift).
C'est la théorie privilégiée par la majorité des spécialistes à l'heure actuelle, puisque tant les preuves génétiques que paléontologiques la corroborent.
machtiern a écrit:
sauf que "Au paléolithique, l'homme n'était pas qu'en Afrique, mais sur trois continents"(Picq).
Cette phrase est absurde : le paléolithique est une période extrêmement vaste (de - 3 millions d'années à - 10 000 ans environ), plusieurs espèces humaines y sont apparues et s'y sont éteintes.
Et en toute rigueur, la quasi-totalité des continents ont été colonisés par l'homme au paléolithique : grosso-modo, l'Europe (environ - 2 millions d'années, par
Homo georgicus, un proto-
Homo erectus), l'Asie (- 2 millions d'années, par un proto-
Homo erectus), l'Océanie (
Homo sapiens, - 40 000 ans...) et l'Amérique (
Homo sapiens, entre - 20000 et - 10000 ans).